Devenu si tôt dieu du rock,
il est désormais roi du sitar.

logo-black  Portrait d’Al Comet pour les Young Gods, Mahadev Cometo pour sa nouvelle vie de sitariste, il joue depuis quarante ans pour mieux chatouiller le cosmos. A l’occasion de son nouvel album « Taj Mahal Mafia »
François Barras -24heures 16.09.2022

Alain Monod en artiste, dans les jardins du château d’Ueberstorf

© J-P Guinnard/24heures

«Tu sais, avec les Young Gods, on ne craignait personne. Musicalement, j’aurais pu parler avec Bowie, The Edge, je me sentais au même niveau. Les concerts que l’on a donnés, leur intensité, les gens s’en souviennent. Alors peut-être que certains soirs, devant un coup de rouge, un saucisson et une lettre de mon banquier qui m’engueule, je pourrais choper le blues. Mais c’est pas mon style.»

Plus d’info sur «Taj Mahal Mafia Tour» le 9.09.2022 au château d’Ueberstorf, voir EVENTS

Extrait

Le rire d’Al Comet secoue les frondaisons sans faire valser son galurin. Son «style», puisqu’il faut bien lui en trouver un, honore l’élégance désuète d’un Bogart en costume de lin, tenue dans laquelle il foule le gazon du château d’Ueberstorf, au nord de Fribourg, où il jouera le soir venu. Le pionnier du rock électronique, l’ingénieur mutique qui déversait sur les foules le feu de cent guitares échantillonnées, le fou de Hendrix y sera accompagné de son seul… sitar, dont il ne cesse de découvrir les mystères depuis qu’il a quitté les Young Gods, officiellement en 2014. «C’est le seul instrument acoustique que tu dois jouer doucement si tu veux qu’il sonne puissamment.» Un paradoxe qui lui va bien.
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Causer avec Alain Monod, dit Al Comet, c’est d’abord savourer un accent 100% fribourgeois que mille et un voyages autour du globe n’ont pas émoussé. C’est ensuite aller de surprise en surprise, de petites anecdotes en hauts faits qu’il raconte avec le même enthousiasme rigolard, bien conscient que tout cela, finalement, fait partie du rock’n’roll circus, et qu’il y avait autant de joie à retrouver ses potes dans les locaux de répétition de la ville, quand Fribourg bourgeonnait dans l’énergie du Fri-Son naissant, qu’il y en eut plus tard à faire la fête avec les musiciens de The Police, dans la villa hollywoodienne du batteur. «La gueule des flics, appelés pour tapage nocturne, quand Copeland leur ouvre la porte à 2 h du mat’ en beuglant: «We love the Police!»
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